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SEULE EN SCENE
ÉCRIT, MIS EN SCENE & INTERPRÉTÉ
Mona Richard

La compagnie



L’équipe du spectacle est rassemblée à l'occasion de Tarentule, leur première création, elle mêle des jeunes artistes venant à la fois du théâtre, de la marionnette, et des techniques du cinéma. Le projet est en compagnonnage, porté et soutenu par Odradek, Centre de création, formation et développement pour les arts de la marionnette, et Lieu-compagnie missionné par la DRAC Occitanie, la Région Occitanie et le Conseil Départemental de la Haute- Garonne. Tarentule fait également partie du Kazicollectif, collectif toulousain producteur de spectacles vivants et d’autres formes artistiques.
Elle a été composée à l’initiative de Mona Richard, auteure, metteure en scène et interprète du projet. L’équipe technique regroupe Mathys Derboule comme créateur lumière et Lenny Fontaine à la création sonore. Tous deux viennent d’abord d’une formation audiovisuelle et apportent ainsi au spectacle leur touche cinématographique. La comédienne, auteure, metteure en scène et danseuse Justine Duvinage apporte également son soutien dramaturgique au projet. Enfin, Clémence Herquin accompagne Tarentule dans tous les questionnements de production et de communication que demande la création d’un spectacle.



Note d'intention



Il y a des histoires de famille qu’il est difficile de transmettre. Alors quelque chose persiste à ne pas être dit. Certains fils manquent à notre histoire pour qu’on puisse la comprendre et savoir d’où l’on vient. L’oubli déchire alors la mémoire comme un trou effilé qui, avec le temps, grandit et ronge notre mythologie personnelle. Tarentule est une autofiction, autour de trois personnages de femmes : Nona, une adolescente de 17 ans, aux vêtements troués, rongés par les mythes ; Odile, sa mère, avec qui elle vit en tête à tête depuis toujours, elle s’affaire à laver les vêtements troués sans jamais les raccommoder ; et enfin, Philomène, une grand-mère qui crochette les histoires des hommes dans un autre langage, celui du fil. Chaque maille est un mot, chaque rang une phrase, chaque couleur un sentiment. Sa toile marionnettique met en réseau les histoires oubliées, celles que Nona va aller chercher.
Dans une famille aux grands-parents disparus, j’ai toujours idéalisé “le temps d’avant”, les chanteurs morts et les activités dîtes “de vieux”. Quand j’ai commencé le crochet, j’avais la sensation d’écrire mes pensées en fil de laine. De toucher du doigt une transmission féminine millénaire d’un langage de silence. C’est ainsi qu’est née l'idée de Tarentule. Le confinement a catalysé l'écriture du texte, et a aussi marqué mes réflexions sur ce qui nous relie à travers les âges. Peut-être que le manque de contact a participé à mettre la matière au centre du spectacle, pour redonner sa place au toucher. Le fil manipule le langage et les corps des personnages féminins, tel un passé marionnettiste du présent. Et si la transmission devenait palpable?



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